Hawksley Workman est un n’ud de contradictions. Le Canadien passe d’un album de rock à radios, de pop pour stade ? Lover/Fighter (2003), assumé putassier ? à son antithèse absolue, dénudée et désélectrisée ? le très beau, doux et calme Treeful of Starling. L’album brillant d’un songwriter retrouvé, en pause de son image, en rupture […]
Hawksley Workman est un n’ud de contradictions. Le Canadien passe d’un album de rock à radios, de pop pour stade ? Lover/Fighter (2003), assumé putassier ? à son antithèse absolue, dénudée et désélectrisée ? le très beau, doux et calme Treeful of Starling. L’album brillant d’un songwriter retrouvé, en pause de son image, en rupture de la mythologie rock.
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A homme paradoxal, méthodes paradoxales : le grossier Lover/ Fighter avait été enregistré à la campagne, le très calme Treeful of Starling, lui, a été conçu en cinq petits jours dans son home-studio de Toronto. Mais il n’est que l’aboutissement d’une boueuse quête de soi. Incapable d’accoucher de la suite platinée requise par le label, Workman rampe dans une année difficile ( des séparations, la mort de proches’), tente une première ébauche d’album, trop sombre pour paraître ( beaucoup de drogues et d’alcool, de dépression et de tristesse ). Puis vient une retraite quasi monacale, salvatrice, dans le désert californien. Surgissent des dizaines de chansons. Des choses simples et belles, grattages sans prétention au coin du feu. Le retour de la plume pure d’un songwriter accompli. Piano-voix, guitare-voix, quelques fioritures rythmiques, de délicats arrangements : le plus bel écrin possible pour sa voix, intacte.
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