Derrière le pseudo d’Ultra Living, se dissimulent deux frères japonais, Takuma et Tetsushi Nonaka, petits-maîtres à peine trentenaires de la magie des machines technoïdes et du roucoulement organique des ordinateurs. Sous les doigts de fée de ce duo quasi-incestueux, les samplers, boîtes à rythmes et tables de mixage se métamorphosent en jouets sonores, en mécaniques […]
Derrière le pseudo d’Ultra Living, se dissimulent deux frères japonais, Takuma et Tetsushi Nonaka, petits-maîtres à peine trentenaires de la magie des machines technoïdes et du roucoulement organique des ordinateurs. Sous les doigts de fée de ce duo quasi-incestueux, les samplers, boîtes à rythmes et tables de mixage se métamorphosent en jouets sonores, en mécaniques animées d’une vitalité étrange, tout en souffles organiques. Leur musique est riche en mélodies synthétiques, en circuits ouverts et en transformateurs électro-rythmiques, à l’intelligence instinctive, humaine. Leur nouvel album est un condensé de leurs vies musicales, de leurs amours mises en rythme et en harmonies : on retrouve ici des phrases piquées dans des disques de jazz, des mélodies arrachées à des groupes de pop lunaire, des rythmes assassins glanés chez DJ Krush ou Gang Starr, des instants d’éternité inspirés par Morton Feldman. On s’arrête aussi, surtout, sur la reprise magistrale du Skies of America d’Ornette Coleman : œuvre ambitieuse et symphonique, remaquillée en hymne libéré, où se chevauchent des déflagrations free-jazz et une attitude résolument punk, des beats hip-hop et des soubresauts d’improvisation.
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