[Track of confinement] Chaque jour, pour survivre au confinement lié à l’épidémie de coronavirus, Les Inrocks vous replongent dans l’un de leurs morceaux préférés. Aujourd’hui, deux groupes, pour le prix d’un, s’invitent chez vous : Daft Punk Is Playing at My House par LCD Soundsystem.
#OnResteOuvert : Fermons nos portes, pas nos esprits !
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Neuvième jour confinement déjà et toujours pas de case “sortie en club” à cocher sur notre attestation de déplacement dérogatoire, dont la nouvelle version est téléchargeable ici. Seule solution acceptable : faire venir chez soi le seul groupe dont l’innocuité totale est garantie grâce à la combinaison intégrale (casque compris) que portent ses deux membres : Daft Punk.
Cette idée n’est pas neuve : elle nous vient tout droit de Brooklyn et de l’année 2005 quand paraît, enfin, le premier album de son groupe éponyme : LCD Soundsystem, à la fois collectif, figure de proue de DFA Records et projet d’un homme seul. Trois ans déjà qu’ont été placés de solides espoirs (sur la foi d’une poignée de singles tels que Losing My Edge ou Yeah) dans le groupe de James Murphy. LCD Soundsystem confirme largement : outre les singles précités, le disque contient nombre de machines à faire danser, dont le morceau d’ouverture qui nous occupe ici.
Daft Punk Is Playing at My House, donc, mais ils ne viennent pas seuls. LCD Soundsystem convoque en effet un monde fou à sa fête. Visuellement tout d’abord, dans un clip qui “mash-uppe” les univers de Spike Jonze (Da Funk) et Michel Gondry (Around the World) – deux clippeurs majeurs de l’époque – et du duo robotique. Musicalement ensuite, puisque s’y télescopent la scène no-wave new-yorkaise des late seventies, le post-punk mancunien du début des 80’s (l’un des morceaux s’intitule Movement comme le premier album de New Order dont les rêves ne finissent jamais) et tout un pan de la production électronique du moment et du futur.
Mais foin de ces références multipliées, le groupe délivre un son qui lui est propre et les corps des lois de la gravité. Dans les années qui suivront, LCD Soundsystem réussira le tour de force d’atteindre à la fois des sommets sur les dance-floors et lors de lives puissants. Alors suivons la loi de Murphy édictée pour documenter leur concert d’adieu pour de faux (avant le come-back en 2016) le 2 avril 2011 : “Shut up and play the hits”, et, si cela ne suffit pas, on appuiera On Repeat pour continuer à se bouger confiné·es au bal casqué (ohé, ohé).
Retrouvez les épisodes précédents de la série :
>> Track of confinement #3 : “For What It’s Worth”, de Buffalo Springfield
>> Track of confinement #4 : “Le Meilleur de la fête”, de Fishbach
>> Track of confinement #6 : “Long Island Blues”, de Julian Casablancas
>> Track of confinement #7 : “Wuthering Heights”, de Kate Bush
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