Selon une étude réalisée sur un panel de 2000 Britanniques, les moins de 25 ans sont deux fois plus susceptibles de mentir à leurs collègues pour aller écouter en live leurs artistes favoris.
Grippe carabinée, gastro ou angine fulgurante… Qui n’a jamais rêvé de dégainer l’excuse “maladie”, quand le temps manque et que le désir de taper du pied, lui, se fait ardent ? Les hurluberlu·es de la génération Z, eux, semblent ne pas être gênés à l’idée d’appliquer cette stratégie bien rodée – et de louper sciemment le travail. C’est, en tout cas, ce qui ressort d’une étude menée par deux entreprises britanniques – YouGov et Viagogo – auprès de 2000 adultes, en juillet 2023. Les personnes nées entre 1996 et 2010 sont en effet sont deux fois plus susceptibles que leurs aîné·es – membres de la génération Y – de prétexter un problème de santé auprès de leurs supérieur·es hiérarchiques pour aller batifoler en gigs. Ces derniers, nés entre 1980 et 1995, ne seraient que 8 % à s’aventurer sur le terrain du mensonge.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Soif d’amusement
Si l’amour pour le live n’a pas d’âge, la jeunesse est donc particulièrement fervente envers ces soirées où le temps s’arrête, tous porté·es par l’expérience collective que confère une performance scénique. D’autant plus fervente que les personnes interrogées ont même affirmé qu’elles renonceraient volontiers à l’alcool – et ce, pendant six mois – si cela leur permettait d’obtenir des places aux premières loges du concert de leurs rêves. Car si deux-trois pintes offrent, parfois, cette petite griserie bienvenue – “il faut vous enivrer sans trêve”, ordonnait presque Baudelaire – la boisson est bien loin de faire le poids face aux émotions que la musique engendre. Ainsi, 20 % des jeunes interrogé·es confiaient avoir pleuré lors d’un concert, contre 18 % des millénials et 11 % des boomers (nés entre 1946 et 1965). Tous âges confondus, ils ou elles étaient 21 % à déclarer que leur premier concert avait été plus marquant que l’obtention de leur premier poste, par exemple. Tout pour les gigs, avait-on dit.
{"type":"Banniere-Basse"}