La pop songeuse et dansante d’un duo parisien décoiffé par ses remixes. Critique.
Depuis Daft Punk, et sans doute avant cela sur quelques tubes disco qui balançaient une lumière noire sur la boule à facettes, c’est une façon très française d’envisager l’electro : un sourire radieux sur le visage mais le moral dans les chaussettes. On l’a souvent dit, mais Total Warr en donne une nouvelle preuve éclatante avec son xxx Hate xxx : l’euphorie et la mélancolie forment un joli petit couple sur le dance-floor. Kiki et Guigui (ça doit être des surnoms) aussi d’ailleurs, tignasses afro ou rockab, paire de songwriters avec plein de pop dans l’ADN.
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Face A de la génération Y, le duo est savant de pop, de ses excroissances les plus expérimentales jusqu’à ses ramifications les plus bariolées et nonchalantes. Il a beau chanter “I hate my band, I hate my music”, il la traite avec tendresse, méticulosité – et ne la prête qu’à une élite de remixeurs, venus de Spank Rock, Is Tropical, Club Cheval ou Azari & III. Là, plus question de frisettes ou de gomina : c’est en headbanger que Total Warr récupère ses chansons.
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