Total Lee ! The Songs Of Lee Hazlewood

Du cafardeux I’m Glad I Never à la parodies cheesy (Sleep In The Grass), des draps de soie noire de Come On Home To Me au rayons de miel dorés de Sundown, cet hommage au coimpositeur Lee Hazlewood est une authentique réussite.

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Ce qui surprend au premier abord, c’est le soin apporté au traitement sonore de chaque morceau, qui rappelle que Lee a d’abord été un producteur aux techniques novatrices. Du très roots The Railroad, dont St Thomas fait une authentique worksong, à la folie douce des psychédéliques Some Velvet Morning repris ici par les Webb Brothers, ou We All Make The Little Flowers Grow revu par Stephen Jones et Luke Scott de Babybird, l’auditeur voyage dans un univers aux multiples facettes.

L’affaire exclut les stars et privilégie l’originalité, chose rare pour ce genre de projet. C’est ainsi qu’on été conviés de nombreux outsiders de talent, tels Calvin Johnson, Lambchop, Madrugada (toujours très classe), et même le Français Kid Loco. Et surtout, de savoureux duos créés pour l’occasion: Calexico et Valérie Leulliot (Autour De Lucie), Evan Dando & Sabrina Brooke pour un Summer Wine limpide à donner des frissons, Jarvis Cocker & Richard Hawley, qui sonnent très Iggy / Jon Spencer sur The Cheat, alors que St Etienne et Nathan Bennet livrent un Got It Together Again à l’humour très british. De leur côté, les invités les plus prévisibles s’acquittent plutôt bien de leur tâche : ainsi les Tindersticks ne surprendront personne avec My Autumn’s Done Come. Quant au Norvégien Erlend Oye (Kings Of Convenience) s’il reprend en toute logique No Train To Stockholm, c’est pour lui insuffler le charme insidieux de ses propres compositions, ce qui fait de cette version solo dénuée d’artifices la plus addictive des seize reprises du disque.