Beaucoup de rééditions cette année : top 5 de celles que l’on a préférées en 2013.
1. Fleetwood Mac Rumours (Rhino/Warner, coffret)
C’était le groupe californien le plus sophistiqué et le plus décrié des seventies. Mais son influence grandissante sur la pop d’aujourd’hui éclaire d’un jour nouveau ce soap opéra qu’est Rumours, son chef-d’œuvre de 1977, réédité dans un coffret luxueux avec de nombreux inédits et un documentaire qui raconte la folie poudrée de l’enregistrement. L’un des albums les plus vendus de tous les temps est aussi un grand disque malade.
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2. Nirvana In Utero (Geffen/Universal, coffret)
Pour les 20 ans du dernier album de Nirvana, un coffret a remis en perspective ce disque âpre et intransigeant qui succédait au succès mal digéré de Nevermind. Les prises originales signées Steve Albini que l’on découvre enfin donne à In Utero un relief et une cohérence qu’il n’avait pas à sa sortie. Une redécouverte qui tire aussi vers le haut le songwriting de Kurt Cobain, capté ici au plus vif et dans ses derniers retranchements.
3. Bob Dylan Another Self Portrait (1969-1971) – The Bootleg Series Vol. 10 (Columbia/Sony, coffret)
Sorti en 1970 dans le creux de la carrière de Dylan, Self Portrait était l’un des disques les plus détestés de son auteur. Sa réédition, avec de nombreuses prises inédites et surtout des demos brutes et bouleversantes, en fait au contraire l’un des sommets inattendus et alternatifs de la carrière du vieux phœnix, qui en plongeant dans les musiques de son adolescence en est remonté les mains pleines de pépites.
4. Van Morrison Moondance (Rhino/Warner, coffret)
Décliné en 4 CD, le deuxième album de Van Morrison est, comme à sa sortie en 1970, l’un des plus épanouis et équilibrés de l’Irlandais prolixe. Ici, il oublie toute colère, chante en pleine lumière et en profite pour réinventer sa musique en lui accordant des teintes fauves qui vont définir les bases d’une soul celtique et influenceront de nombreux artistes habités au cours des décennies suivantes.
5. Sory Kandia Kouyaté La Voix de la révolution (Sterns/Harmonia Mundi, double album)
Mort prématurément en 1977, ce griot guinéen dont la voix perçait les carapaces les plus impénétrables est ici célébré dans un double album qui dévoile les deux facettes de son génie. D’un côté des enregistrements modernistes en compagnie d’un groupe frétillant et électrique, à l’afrocubanisme finement distillé, de l’autre avec un ensemble plus traditionnel qui fait revivre le répertoire mandingue dans son jus.
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