Alors que de nombreux groupes de space-rock semblent aujourd’hui tentés de rejoindre le courant Vivagel de la musique électronique en tordant le cou à de distants rythmes hip-hop, Arne Petegem, de Tin Foil Star, n’envisage pas une seconde la moindre reconversion. Devenu le dernier rejeton viable de la scène lo-fi de Bristol, ce Belge utilise […]
Alors que de nombreux groupes de space-rock semblent aujourd’hui tentés de rejoindre le courant Vivagel de la musique électronique en tordant le cou à de distants rythmes hip-hop, Arne Petegem, de Tin Foil Star, n’envisage pas une seconde la moindre reconversion. Devenu le dernier rejeton viable de la scène lo-fi de Bristol, ce Belge utilise les canons de la pop à synthés tels qu’écrits par Flying Saucer Attack comme voie possible pour atteindre un absolu avec rien autour. On l’imagine alors chez lui, devant une muraille d’orgues antiques, poser des bouts de scotch sur les touches, histoire de faire durer les notes plus longtemps. Il couvre de paroles lancinantes et de mantras (Beautiful morning) des chansons dont les seules traces de rythmes sont apportées par la lente monotonie des boucles d’orgues qui s’éteignent. Assumant son parti pris créatif avec audace, Tin Foil Star vient de faire un disque remarquable parce que tirant sa force de son inertie : on n’avait pas eu l’occasion de contempler un tel monument d’isolation et d’abandon depuis le Desert shore de Nico.
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