La moitié de Air et la claviériste de New Young Pony Club s’offrent une virée buissonnière. Critique.
Sur le papier (et les photos), c’est le mariage glamour pop de l’année : Jean-Benoît Dunckel et Lou Hayter voix contre voix sur un disque conçu comme une balade fantôme en voiture. Sans doute rêvaient-ils de J. G. Ballard (Crash!) mais c’est plus sûrement la Delorean de Retour vers le futur qui surgit au carrefour, avec pour décor un peu usé les habituelles fantaisies cosmiques dont Air a fait sa marque de fabrique.
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Comme pour son premier projet dissident, Darkel, Jean- Benoît fait étalage d’un savoir-faire certain en matière d’agencements sonores et d’aménagement d’espace. Le problème, c’est qu’une impression de surplace prime sur l’éblouissement pleins phares qu’on était en droit d’attendre. Hormis le très ballardien So Long My Love et ses crissements électroniques, un titre en français plutôt bien profilé (Pleurer et chanter), le reste manque de substance et n’a pas la même puissance d’envoûtement que l’album de Cat’s Eyes, pour le comparer à ce qui s’est récemment fait de mieux en termes de side-project entre un homme et une femme.
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