Après huit ans d’absence, Tom Waits a donné jeudi soir le premier de ses deux concerts prévus au Grand Rex. Compte rendu et photos.
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Cela faisait huit ans qu’on ne l’avait pas vu sur scène. Jeudi 24 juillet, vêtu d’un costume trois pièces élimé et d’un petit chapeau, Tom Waits, 58 ans, a mis dès son entrée sur scène la barre très haut : sautant à pieds joints de ses gros godillots sur la scène, vociférant, et gesticulant comme un vieux singe, il propulsa d’emblée le public du Grand Rex, en délire, dans un ailleurs américain, déglingué, et poussiéreux . Dans la salle, une majorité de têtes blanches, deux trois people (Emily Loizeau, Claire Chazal et son boyfriend) et de quelque rockabs tatoués : pas étonnant, quand on sait qu’il fallait débourser entre 69 et 139 euros pour pouvoir s’asseoir dans les –certes très moelleux- fauteuils de la salle des Grands boulevards.
Pendant deux heures d’une rare intensité, soutenu par un sextet de musiciens (parmi lesquels on compte deux de ses fils) suffisamment solides pour le laisser revisiter son répertoire à la manière d’un équilibriste, Waits, alterna morceaux de bravoure ( Rain Dogs, Down in the Hole…), titres remis au goût du jour par Scarlett Johansson dans son album de reprise (Falling Down), et titres plus confidentiels de son répertoire. On rit également beaucoup, Waits, assis au piano pour interpréter quelques ballades (Innocent when you dream, etc.), se lançant dans une série d’anecdotes bien sentis sur les déboires du compagnon mâle de la mante religieuse, ou le destin des spermatozoïdes. Un show titanesque que Waits conclut à la manière d’un magicien, recouvert d’une pluie étoilée et multicolore, sur la rageuse Make it rain, avant de revenir apaiser les cris d’un grand Rex debout et en délire, pour trois derniers titres.
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Tom Waits tournée Glitter and Doom, les 24 et 25 juillet au Grand Rex.
Photos : Sophie Lesné
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