Les luxueux Canadiens déploient leurs hymnes euphoriques.
Depuis le début de l’année, une avalanche de catastrophes a joué les trouble-fête dans le monde merveilleux de l’indie-pop : un volcan qui paralyse le ciel et annule des concerts, une récession qui foudroie petits labels et festivals… C’est dans ce contexte morose que les New Pornographers font leur grand retour et, justement, ça tombe à pic : la troupe canadienne sait redonner le sourire aux lèvres aussi bien que les Shins ou Weezer.
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Avec une dénégation assez admirable, leur power-pop euphorique ignore tout du malheur, préférant se dorer sous le soleil ou sautiller sur un trampoline en picorant une barbe à papa. Illuminées par les harmonies de Neko Case, les chansons savamment travaillées des New Pornographers prennent la forme de minihymnes enchanteurs.
A la fois sages (dans ce songwriting très classique) et dévergondées (grâce au grain de folie de ces pois sauteurs), elles sont également servies par une jolie brochette de guests : Zach Condon (Beirut) et sa trompette, Annie Clark (St. Vincent) et sa guitare, ou encore un Will Sheff (Okkervil River) à la voix inspirée. “Rapproche tes mains l’une de l’autre”, gazouillent-ils sur le tonitruant Your Hands (Together). On applaudit. Et c’est un ordre !
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