Le traducteur chinois de Tintin au Tibet, écrit en 1957 (sept ans après l?invasion du Tibet par l?armée chinoise), a apporté une petite précision au titre en rajoutant « chinois » après Tibet.
Une rectification qui a évidemment créé un incident diplomatique mardi dernier à Pékin, où l’éditeur, accompagné du ministre des Affaires étrangères belge, était venu fêter la première publication des aventures de Tintin en Chine. Un incident qui s’est plutôt vite réglé, l’opération étant particulièrement lucrative : « Nous nous intéressons au marché chinois, pas aux questions politiques du pays » a déclaré Willy Fadeur, de Casterman. La veuve d’Hergé serait elle une amie intime du dalaï lama et n’aurait pas assisté à la soirée de lancement à Pékin pour cette raison.
Les censeurs chinois s’étaient déjà manifestés à propos de deux albums sensibles, qui ne verront eux jamais le jour en Chine : Tintin au pays des Soviets, pour son anti-communisme, et Tintin au Congo, pour son racisme et son impérialisme. Des albums piratés étaient bien en circulation jusqu’à aujourd’hui, mais étaient de si mauvaise qualité que certains lecteurs chinois étaient persuadés que Tintin (DingDing en chinois) était asiatique.
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