Jazz Etrange. C’est le moins que l’on puisse écrire à propos du premier disque de ce jeune saxophoniste anglais. La pochette éclatée, collage d’images marquées par la fécondation, la maternité et la science, reflète le discours musical. Lyrique à grand renfort de cordes, sensuel par le phrasé souple du maître d’œuvre, un rien plus charnel […]
Jazz Etrange. C’est le moins que l’on puisse écrire à propos du premier disque de ce jeune saxophoniste anglais. La pochette éclatée, collage d’images marquées par la fécondation, la maternité et la science, reflète le discours musical. Lyrique à grand renfort de cordes, sensuel par le phrasé souple du maître d’œuvre, un rien plus charnel quand tablas et basse distillent quelques pulsations tranquilles, inquiétant sous l’effet de courts samples heurtés, de voix d’outre-tombe, flottant sur les accords d’un clavier évanescent. Tout cela fleure bon un Royaume-Uni désuet et désenchanté. Tout cela n’est pas bien gai. Time capsule, ou la radioscopie d’un univers qui file à la vitesse de la lumière, en oubliant le son. Chris Bowden, ou un certain regard sur ce monde en 24 images/seconde, bourré de clichés, de malentendus, bande originale de la mélancolie d’un film aux pulsions violemment retenues. Un tantinet décalé, désabusé par les temps qui courent.
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