Six ans après les furetages électroniques de “Sincerely, Future Pollution”, le projet de Taylor Kirk signe un retour à ses sources musicales. Une réussite.
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Après des années passées à Montréal ou au Texas, la tête pensante de Timber Timbre, Taylor Kirk, a retrouvé son Ontario natal. Et les embranchements les plus sombres de ses mélodies : on se croirait dans le mémorable Creep On Creepin’ On (2011), avec ses bandes originales bourrées d’échos, de réverbérations et de gimmicks filmiques.
Ce n’est pas l’instrumental 800 Pristine Corpses qui le contredira, même si on apprécie toujours autant le timbre spectral de Taylor Kirk. Disciple de Leonard Cohen, il cite cependant l’influence, évidente sur Mystery Street, des chanteurs italiens Pino Daniele et Paolo Conte.
Rien ne trop lisse ou de trop attendu
Produire d’autres artistes tels que Joseph Martone et This Lonesome Paradise a manifestement ravivé son goût d’écrire des micro-narrations cryptiques, sarcastiques sans être cruelles. En témoigne le morceau-titre où, sous sa couverture, Taylor Kirk pense tout haut : la solitude est palpable, autant que la dose à ingérer de livèche (“lovage” en VO) qui soulage les douleurs digestives traduisant notre angoisse quotidienne.
Claviers sonnants et trébuchants, explorations à la Syd Barrett sur Confessions of Dr. Woo, ambition pop confirmée par les formidables Holy Motors et Sugar Land, lequel ne peut retenir quelques inquiétudes soniques car rien ne doit être trop lisse, trop attendu. Captivant.
Lovage (Hot Dreams Publishing/PIAS). Sortie le 6 octobre. En concert au Trabendo, Paris, le 11 novembre.
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