Après son chef-d’œuvre “Konoyo”, Tim Hecker montre ici une facette plus claire et moins torturée.
L’album Anoyo ayant été enregistré lors des mêmes sessions japonaises que le magistral Konoyo (2018), il s’appuie sur les mêmes bases que ce dernier. On a donc à nouveau affaire ici à la réinterprétation d’un style traditionnel japonais, le gagaku, allié aux expérimentations drone et ambient de Tim Hecker. Plus encore, et comme souvent chez le musicien, les deux disques se font écho.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Tandis que le titre du premier signifiait “le monde d’ici”, le second porte le nom que donnent les bouddhistes au « monde de là-bas”. Anoyo est plus apaisé que son prédécesseur et assez loin du chaos sublimé et orchestré qu’on trouvait dans Konoyo. Du moins en apparence.
On y trouve toujours ces nappes venteuses, ces percussions arythmiques et ces instruments venus d’un autre âge, créant une ambiance étrange, empreinte de mysticisme et de transcendance.
A la fois calme et inquiétant, le disque s’étend finalement comme un entre-deux, un trajet vers l’au-delà en direction d’un monde à la fois inconnu et impalpable. S’il est bien moins impressionnant que celui qui le précédait, Anoyo demeure un très bon album d’ambient.
Anoyo (Kranky/Differ-Ant)
{"type":"Banniere-Basse"}