Ce dixième album aurait pu consacrer un certain art d’enfoncer le clou. Il n’en est rien. Critique et écoute.
Si la thématique reste inchangée depuis Cours d’histoire en 1999 (l’Afrique est à un tournant de son histoire, aux Africains de ne pas le rater !), si la musique s’appuie sur l’éternel beat reggae, forme la plus autopersuasive et démocratique au monde, le statu quo est ébranlé de l’extérieur.
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La présence de featurings de haut rang – Nneka, Patrice, Alpha Blondy – rend le voyage plus varié. Quant à la mise en valeur acoustique des deux splendides lamentations que sont Tata et Saya, due aux instruments traditionnels mandingues, il est ce supplément d’âme qui manquait parfois précédemment.
Entre le délicat glissement vers la soul qu’amorce Too Much Confusion et la reprise pure roots du War ina Babylon de Max Romeo (hélas sans le medley avec Give Peace a Chance), ce Dernier appel produit par Jonathan Quarmby ressemble assez au plus complet des disques du reggaeman ivoirien, conjuguant urgence du propos politique et rénovation musicale.
Concerts le 28 juin à Orléans, le 24 juillet à Barcelonnette, le 3 août
à Talence, le 9 à Landerneau, le 11 novembre à Paris (Olympia)
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