Un éclair (de génie) a frappé ces six zinzins internationaux, échoués entre Brighton et Londres, semant visiblement une certaine confusion dans la bonne marche de leurs neurones cramés, mettant le feu à leurs connexions synaptiques déglinguées. Résultat : ils ne savent plus où ils en sont, confondent passé, présent, futur et se mélangent allègrement les […]
Un éclair (de génie) a frappé ces six zinzins internationaux, échoués entre Brighton et Londres, semant visiblement une certaine confusion dans la bonne marche de leurs neurones cramés, mettant le feu à leurs connexions synaptiques déglinguées. Résultat : ils ne savent plus où ils en sont, confondent passé, présent, futur et se mélangent allègrement les pinceaux.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Les influences à peu près innombrables de Ian, chef de troupe et songwriter unique, se retrouvent sens dessus dessous, coagulées les unes aux autres en un drôle de gloubiboulga. Pas moyen de situer ce disque, de lui fournir un pedigree valide : Thunder, Lightning, Strike rappelle dans son éclatement anormal les élucubrations ensoleillées des Avalanches. Même impression de fête folle furibonde, même grand fourre-tout azimuté, même impression, en terminant l’écoute, d’épuisement physique total. Rodéo fantastique, qui se chevauche comme une fusée déprogrammée aux trajectoires imprévisibles, en faisant tournoyer bien furieusement son Stetson au-dessus de la tête.
Sur un train d’enfer, ce disque rebondit de style en style comme une superballe colorée. Aussi perdu et confus que les concepteurs, mais très vite fanatisé, on croit entendre la bande originale d’un western électrifié et sans horizon, qui passe d’un pas ? de danse ? d’une rue brûlante d’Hollywood à un studio de Bollywood. Vraiment n’importe quoi. Ennio Morricone se fait gentiment entuber par Kris Kross, eux-mêmes tripotés par les Jackson 5 (The Power Is On), Fatboy Slim fornique à nouveau avec Cornershop (Ladyflash). Sur l’incroyable premier single du groupe, Junior Kickstart, Sonic Youth se fait squatter les saturations par des trompettes totalement déplacées. Entre coups de soleil psychédéliques et explosivité rock (Panther Dash), on passe de guitares distordues à un flûtiau tout rikiki, de rythmiques éreintantes à des envolées symphoniques euphorisantes. Oubliez Zoloft, Prozac et Viagra : l’album, excitant comme une première fois, est l’un des plus beaux antidépresseurs de la rentrée.
{"type":"Banniere-Basse"}