L’embarras fut certainement grand pour les journalistes du NME friands de rodomontades. Il y a quelques semaines, le single All in My Head annonçait la couleur : Je joue dans un groupe mais je n’ai pas de talent , chantait le leader des Good Shoes, nouveau groupe de la banlieue sud de Londres. Les Good […]
L’embarras fut certainement grand pour les journalistes du NME friands de rodomontades. Il y a quelques semaines, le single All in My Head annonçait la couleur : Je joue dans un groupe mais je n’ai pas de talent , chantait le leader des Good Shoes, nouveau groupe de la banlieue sud de Londres.
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Les Good Shoes sont pourtant bel et bien de bonnes godasses, leur esthétique ? voir l’artwork qui s’affiche sur les pochettes des singles ? illustre la fascination du chanteur pour le street-artist Banksy, leurs morceaux décollent la moquette. Il y a quelque chose des Specials, donc de Blur, dans ces riffs de guitares un peu comiques, cet accent plus londonien tu meurs, ces pop-songs à faire faire le poirier à des adultes les poches pleines de billes. Rien de novateur certes, mais on ne peut qu’applaudir des deux mains un groupe indie-rock qui n’hésite pas à raconter sa banlieue avec le cynisme d’un Mike Skinner de mauvais poil. Le titre s’appelle Morden, son équivalent ici pourrait être Tremblay-en-France et son couplet dit ceci : Ici vous pouvez manger de la bouffe chinoise le soir en entendant des types complètement saouls chanter à moitié faux sur des vieux tubes des années 80 et demander à ce que les étrangers soient virés du pays.? Londres n’a décidément jamais été aussi proche de Paris.
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