Le grand oeuvre de Thierry Balasse voit enfin le jour, cette année, en une collection singulière d?objets phonographiques parfaitement insituables.
Cet ingénieur du son huppé dans le petit monde des musiques improvisées tordues et inclassables (il collabore régulièrement avec les labels In Situ, Transes Européennes, La Muse en circuit…), avait créé, il y a deux ans, sa propre structure de production, Inouïe, avec en tête quelques projets atypiques.
Le principe, comme pour toute idée lumineuse, est d’une simplicité confondante : enregistrer un musicien, l’espace d’une journée, dans les lieux de son choix (en studio, en concert, chez lui, dehors, dans un train,….), capter et recueillir musique, commentaires, discussions, bruits environnants et réaliser à partir de ces matériaux épars une sorte de portrait audio instantané, une manière de polaroïd sonore rendant compte à la fois d’une personnalité dans ses propres choix de « mise en scène » et d’une oeuvre « en travail ». Le résultat sera chaque fois proposé sous forme d’une série limitée à 500 exemplaires, numérotés et signés par l’artiste.
Pour l’instant Balasse part sur le principe d’un portrait par mois tout au long de l’année 2001, et ce à compter du mois de mars. Le premier à se prêter au jeu est le guitariste Gilles Coronado, tête pensante du groupe Urban Mood (son disque devrait paraître le 24 mars), mais sont déjà prévus ou en discussion les autoportraits sonores de Sophie Agnel, Guillaume Orti, Dominique Pifarély, Eric Chaland, Didier Petit, Pablo Cueco et Pierre Henry. Un site Internet devrait être mis en place à partir du mois de juin afin de diffuser ces objets sonores non identifiés. En attendant tout partenariat est le bienvenu pour soutenir le projet.
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