Fervent et charmant, du folk qui a vu le loup – sur ordinateur.
L’album s’appelle “Il y avait des loups”, et on ignore si ces voix de pythies virginales l’ont vu. On n’entend en tout cas que des agneaux, moelleux et sauvageons, dans ce folk méditatif, posé sur un tapis moussu de murmures,de cordelettes et d’arpèges bucoliques, façon Beta Band un soir de veillée Krishna.Pas de loup, donc, mais des loops : ce folk refuse l’appellation contrôlée, largement assisté par ordinateur, échantillonnant, façon botaniste, les guitares en bois et refrains en lichen. Pas étonnant de retrouver, dans ce collectif illuminé, des singletons de ce folk mutant, prêtés par Tunng ou la joyeuse bande du label Fence. Inutile de préciser que l’orthodoxie rase les murs de ces chansons ferventes (les belles Illuminated Red ou The Closer I Am), qui n’hésitent pas, à l’image du single Knock Knock, brillamment et sombrement remixé par Hot Chip, à s’aventurer largement au-delà des dogmes du néofolk. “Here’s to the girl with the flowers on her lips/Here’s to the girl with the devil in her hips” (“C’est pour la fille avec une fleur entre les dents/C’est pour la fille avec le diable entre ses hanches”). Le flower-power, c’est ça : déguiser les louves, dévoreuses de mémoire et d’humeurs, en agneaux.
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/// www.myspace.com/theaccidental
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