Une soul franco-canadienne talentueuse et sans nostalgie, camarade.
Mus par une affection certaine pour Aretha Franklin et Wu-Tang Clan, le son de guitare de George Harrison et le blues du delta du Mississippi, Theo Lawrence & The Hearts sortent enfin un premier album. Après cinq années de répétitions grandeur nature, ils content une drôle d’histoire de ferveur, de racines parfaitement assumées et de capacité à laisser affleurer leurs émotions à la grille d’un micro. Réfutant tout passéisme et la nostalgie qui va avec, ils mettent leur sud de Paris au mitan d’un royaume inventé, où se croisent bluegrass, rhythm and blues, et zinzin tex-mex.
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Coup de maître
Certes, leurs chansons (vocalises profondes et orgue scintillant, guitares pointillistes et percussions minimalistes) sonnent comme jadis. Mais ne s’avancent pas masquées derrière les “à la manière de” : les dix refrains de ce coup d’essai, pratiquement coup de maître, disent deux ou trois choses sur une musique conçue comme une internationale de l’harmonie. Et savent captiver ou émouvoir avec une authenticité nourrie du mélange des genres, mais sans afféterie, comme autrefois Roy Orbison ou Marvin Gaye. Un album majeur de la soul hexagonale, qui fait instantanément la nique à des talents internationaux comme Mayer Hawthorne ou Nick Waterhouse.
Homemade Lemonade – Theo Lawrence & The Hearts (BMG)
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