De la surf-music pour zombies, jouée par des Anglais hagards. Critique et écoute.
Une erreur typo s’est glissée dans le titre de cet album. En lieu et place d’Annabel Dream Reader, il fallait lire “Annabel Nightmare Reader”, tant ce rock livide, zombie, détraqué semble remonter d’un de ces cauchemars successifs à l’abus de sang, l’écoute forcenée des Cramps ou le visionnage complet des oeuvres de James Whale.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Basé à Brighton, le trio semble y vivre dans des égoûts victoriens, la peau viciée par la nicotine, le cheveu luisant de fêtes païennes, ne sortant faire du surf que les nuits de pleine lune : étrange surf-music pour chauves-souris et larsens lugubres, qui fait merveille sur la poignée de singles Digsaw, Wire Frame Mattress ou Robe for Juda. Car The Wytches brillent même dans le noir complet, y jouent en mignonne fureur un psychédélisme dont on aurait volé les couleurs. Sorcyers bien aimés.
{"type":"Banniere-Basse"}