Un coffret expose l’intégrale fascinante de héros eighties.
Des groupes que leurs grandes oreilles n’ont jamais freinés mais au contraire propulsés accompagnent parfois les accélérations exorbitantes de la musique de leur époque. Les Woodentops ont ainsi avancé – cavalé – de pair avec une scène indie anglaise qui, en quelques années des eighties (84/87), est passée des Smiths à Ibiza.
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Dans les deux cas, et dans les moments intermédiaires de ce morphing vertigineux, les Woodentops ont été au top, fantastique groupe d’indie-pop pressé, frénétique même à ses débuts (les singles Plenty, Move Me ou le presque tube Well Well Well), avant de devenir de plus en plus obsédé par les rythmiques qui, déjà, affolaient leurs chansons – pour devenir les héros de DJ alors en vogue comme Oakenfold ou Weatherall.
En un plantureux coffret de 3 CD reprenant les deux albums toujours saisissants, ultravivants, du groupe, plus des inédits ou des remixes, l’excellent label Totem réhabilite enfin et estime à sa juste valeur ce groupe qui, courageusement et inconsciemment, fut l’un des premiers à ouvrir une brèche dans le mur de la honte séparant la pop indé et l’hédonisme ecstasié des clubs – et, accessoirement, l’une des premières couvertures d’un fanzine, Les Inrockuptibles, alors fanatique de cette pop jouée à toute berzingue et dans l’euphorie. La passion était restée intacte, il suffisait de ce bel objet pour la raviver.
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