Arlen l’enchanteur. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, une Judy Garland à couettes fait rêver d’un monde magique. Comédie musicale En 1939, la MGM réunissait un trio musical formé d’Harold Arlen (compositeur), d’E.Y. Harburg (parolier) et d’Herbert Stothart (arrangeur) pour un film qui devait marquer durablement l’imaginaire des cinéphiles : Le Magicien d’Oz. […]
Arlen l’enchanteur. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, une Judy Garland à couettes fait rêver d’un monde magique.
Comédie musicale En 1939, la MGM réunissait un trio musical formé d’Harold Arlen (compositeur), d’E.Y. Harburg (parolier) et d’Herbert Stothart (arrangeur) pour un film qui devait marquer durablement l’imaginaire des cinéphiles : Le Magicien d’Oz. Certes, on se souviendra longtemps de la jeune Dorothy et de son chien Toto errant dans une campagne dévastée par la sécheresse pour échapper à la terrible Mademoiselle Gulch, la propriétaire terrienne. Mais, à l’écoute de cette réédition, il est clair que ce sont surtout les chansons que l’on retient du film et quelles chansons !
A partir du Magicien d’Oz, Judy Garland, du haut de ses 17 ans, devient célèbre. Over the rainbow sera son titre fétiche lors de ses récitals, comme l’était L’Hymne à l’amour pour Piaf, puis un standard de jazz et une reprise fameuse l’actrice obtient d’ailleurs un Oscar avec les auteurs. Qui n’a pas chanté les entraînants We’re off to see the wizard ou Ding-dong! The Witch is dead ? Klaus Nomi lui-même reprend ces deux chansons sur un rythme disco au tournant des années 80, chantant à tue-tête d’une voix grinçante toutes les voix des Munchkins, paré d’un improbable costume de carton-pâte. A y regarder de plus près, ce n’est pas trois mais un groupe de onze musiciens qui travaillèrent méticuleusement le son du film : ainsi le génial Ken Darby, déjà célèbre dans les années 30 avec son groupe vocal The Ken Darby Singers et arrangeur inspiré de Disney pour Pinocchio, Dumbo et Bambi, qui transforme et rajeunit les voix du petit peuple des Munchkins, afin qu’ils chantent comme des enfants. C’est encore à Darby que l’on doit la déformation des voix parlées et une foule de trouvailles sonores qui égaient une partition parfois trop sage. Sur la route de la Cité Emeraude surgit une armée de Singes Chauve-souris dont le vol rappelle étrangement la Chevauchée des Walkyries (Wagner) et quand se dresse le château de la Méchante Fée, le thème d’Une Nuit sur le mont Chauve (Moussorgski) zèbre le ciel. Lorsque la Bonne Fée conseille à Dorothy d’aller voir le Magicien d’Oz afin qu’elle puisse retourner dans son Kansas natal, elle l’invite à suivre une Yellow brick road qu’empruntera à nouveau, quelque trente-quatre ans plus tard, Elton John, pour l’un de ses meilleurs disques… On n’en finirait plus d’évoquer les cinéastes qui se sont inspirés du Magicien d’Oz, de Minnelli à David Lynch, de Star wars à Mars attacks! Non, décidément, rien ne peut dissiper la magie qu’exerce encore aujourd’hui cette superbe bande-son en Technicolor, complétée de quatre chansons inédites.
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The Wizard of Oz, Bande originale du film (Turner-Rhino Movie Music)
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