Le rock tendu et texturé des Américains s’épanouit sur ce troisième album. Critique.
C’est d’abord la production qui sidère ici. Elle est l’œuvre du leader du groupe, Adam Granduciel : “Je devenais dingue à me concentrer sur chaque détail, mais j’adore ce contrôle. Les disques sont désormais réalisés en trois semaines, moi j’aime prendre un an, c’est ainsi qu’ont été faits mes préférés.” Parmi ces préférences, Time out of Mind de Dylan figure en haut de la liste. Pas étonnant donc que le son impressionniste de Lost in the Dream rappelle autant celui du producteur Daniel Lanois : précis mais brumeux. “J’aime aussi l’idée de Tonight’s the Night de Neil Young : faire quelque chose d’un peu plus personnel et douloureux.”
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En début d’album, Under the Pressure annonce la couleur : “Elle sonne un peu niquée mais si tu aimes, il y a des chances pour que tu suives”. Contrastant avec l’angoisse du propos, les mélodies exultent. Riche de “belles petites erreurs”, de claviers divers, de rythmiques serrées et de guitares déliées, Lost in the Dream est bien le grand disque anachronique qu’on était en droit d’attendre après Slave Ambient.
Concert le 26 mai à Paris (Flèche d’Or)
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