De la pop excentrique et languide de Versailles, sans Air.
Jolie petite bande d’amoureux béats et illuminés de la pop-song que celle gravitant autour de Kit Thomas – on pense au groupe 8LPM ! (pour Huit Lettres… pas Mieux !), à Charli Circus, à Boogers, à Rubin Steiner… Une petite famille souvent barbue et constamment indocile/imbécile, qui n’a pas plus lu les manuels de ses machines que celle de la pop à papa : tant mieux. Ici, les guitares sont douces et rêvasseuses, mais mauvaise éducation lo-fi américaine oblige, savent aussi se mettre en pétard, en de jolies explosions d’édredons. Les machines sont constantes, domestiquées, humbles, apportant à ces chansons de fins déréglements – du folktronica avec un cœur plutôt qu’un disque dur. “It was Saturday afternoon and I swear I saw the moon”, murmure le gentil géant, et on le croit sur parole : tous les jours de la semaine, sa pop semble ainsi vivre sur la Lune. Mais pas celle, luxuriante, où ses concitoyens d’Air ont fait leur safari. Encore moins The Dark Side of the Moon. Sa Lune est plutôt celle de Méliès, ou alors celle de Wallace et Gromit, une lune-jouet, accueillante mais à la géographie déréglée, illogique. Son label s’appelle la Cavalerie : c’est, en totale apesanteur, la brigade légère.
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