Entre folk feutré et pop ouvragée, le songwriter canadien se surpasse une nouvelle fois.
Chaque nouvel album de Ron Sexsmith est la promesse d’une parenthèse enchantée durant laquelle le monde semble plus beau qu’il ne l’est réellement. The Vivian Line, son seizième disque depuis l’inusable Ron Sexsmith (1995), ne déroge pas à la règle, alignant un diamant après l’autre. Brillant mélodiste, parolier sensible, chanteur au timbre agréablement cuivré, compositeur surdoué…
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Impossible de comprendre pourquoi cet orfèvre canadien, qui joue dans la même division que son compatriote Rufus Wainwright ou The Divine Comedy, reste relativement discret au sein de la scène indie, alors que sa musique provoque un émerveillement monumental chez qui a la chance de le connaître.
Luminosité sépia
Après avoir fait ses premiers pas artistiques au début des années 1990, Ron Sexsmith n’a jamais cessé de sortir ses œuvres à intervalles réguliers, comme autant d’images pour celui qui était encore photographe à cette époque. On a ainsi suivi sa transformation de jouvenceau en adulte accompli qui frôle aujourd’hui la soixantaine. C’est de cet homme-là que parle The Vivian Line.
Parmi ces morceaux enregistrés à Nashville, citons notamment l’époustouflant Country Mile et ses cordes plantureuses, le prélude Place Called Love et sa douce luminosité sépia, ou encore le sublime Outdated and Antiquated, où il se dit périmé et démodé, en décalage avec son époque. Tant mieux : on se réjouit qu’il préfère rester dans sa bulle pour continuer à nous faire rêver.
The Vivian Line (Cooking Vinyl/Wagram). Sorti depuis le 17 février. Concert le 22 mai à Paris (New Morning).
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