Retour flamboyant des New-Yorkais en noir : moment de bravitude.
Il y a douze ans, Joey Starr et Kool Shen se demandaient ce qu’on attendait pour foutre le feu. Les années ont passé et, avec elles, un cortège de pyromanes inspirés. Ces derniers semestres en particulier, le rock, ravi de fêter son retour, a connu autant d’incendies qu’un champ andalou au mois d’août (Hard-Fi, Kaiser Chiefs, The Cinematics…). Dans cette nouvelle famille d’artistes grandiloquents, les New-yorkais de The Bravery étaient apparus il y a deux ans comme de nouveaux petits jeunes tout de noir vêtus et bien décidés à remplir les stades et faire hurler les kids. A New York, ils allaient rapidement imposer une quantité de gros refrains frimeurs semblables à ceux qu’avaient déballés, à Las Vegas, les Killers, allumant ainsi ce qui aurait pu ne rester qu’un sympathique feu de paille.
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Erreur d’appréciation : enregistré avec le producteur Brendan O’Brien, un habitué du gros son qui tâche (Pearl Jam, Limp Bizkit), The Sun and The Moon évite le gouffre classique du second album. Le soleil a rendez-vous avec la lune, et la lune est là dès le second morceau (le lancinant Believe). Mieux encore, le disque dévoile un songwriting plus raffiné (Tragedy Bound), très anglais (la jolie Angelina) et qui ne craint pas de titiller les gambettes (Fistful of Sand). C’est encore le bal des pompiers et plus que jamais on y danse.
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