Après le prochain Computers & Blues, c’en sera fini des Streets. Mais pas de Mike Skinner, qui planche sur un long métrage.
Ca fait quelques années déjà que l’on sent poindre chez Mike Skinner, brillante tête pensante des Streets, la déprime profonde de l’artiste qui ne se sentira plus jamais à sa place. Il avait déjà annoncé, il y a quelques mois, que le prochain album de son incarnation musicale serait le dernier. Difficile alors à croire : grande habitude des rappeurs US et parfait ressort marketing, les annonces fracassantes de retraite sont généralement suivies, assez vite, des retours en grande pompe.
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Mais Skinner ne parle que rarement dans le vide. Et son Computers & Blues, à paraître en février, devrait effectivement être le dernier album de The Streets : une longue, passionnante et extrêmement amère interview, donné au Guardian et lisible (en anglais) à cette adresse, ne laisse plus planer le doute.
Reste que la vie artistique de Skinner ne s’arrêtera pas là. Le bonhomme, visiblement laissé exsangue par la célébrité décevante, gagné par la lassitude et les automatismes, planche déjà sur la suite de sa vie artistique et travaille sur un long-métrage. Habitué des vidéos home made et régulièrement publiées sur YouTube, le bonhomme fait équipe avec son vieux copain Ted Mayhem sur ce qu’il décrit lui-même comme un « thriller punchy » -on espère que l’immense parolier qu’est Skinner puisse devenir un dialoguiste d’importance équivalente.
« Ca ne parlera pas d’échoppe de kebabs. Ou de défonce » a ainsi expliqué l’Anglais. « L’idée est de sentir à nouveau ce que je sentais au début des Streets, quand je ne savais pas encore que les choses étaient possibles. On ne va pas s’obséder avec les projections-tests et les avant-premières. on veut simplement faire quelque chose qui est beau, qui est intense et intéressant du début jusqu’à la fin. Ca doit être au coeur de l’art, on se fout du reste. »
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