Retour des Suédois, toujours aussi habiles trafiquants de pop ancienne. Critique et écoute.
Nono Gallagher, qui les avait invités en tournée avec Oasis, a dit d’eux qu’ils étaient “le présent, le passé et le futur du rock’n’roll”. Il n’aurait pu se contenter, c’est après tout son domaine de compétence, que du passé, où ces Suédois font de petits miracles de régénération.
Car ils sont peu, les antiquaires, les brocanteurs, a ainsi faire du neuf, du virulent, du pertinent, du sacripant avec des vieux restes de pop, des ragotons de rock’n’roll, des débris de psychédélisme. Sur des partitions anciennes et des arrangements plus franchement vierges, les grognards du filou et doué Ebbot Lundberg plaquent ainsi une flamboyance, voire une outrecuidance, qui transforment systématiquement ces badernes en hymnes, ces ballades en épopées.
Un art pauvret qui, ici, fait encore ses miracles très low-cost, comme sur un Faster Than the Speed of Life, qui offre un absurde film de costumes 60’s West Coast, fidèle à l’esprit jusqu’aux poils de rouflaquettes.