pianos Margaret Leng Tan, American composers orchestra, dir. Dennis Russell Davies.Convaincu que le rôle de la musique était « de calmer l’esprit et de le rendre sensible à l’influence divine», Cage, sous l’influence des philosophies orientales, compose en 1947 avec Les Saisons la première page d’easy-listening symphonique. La pianiste Margaret Leng Tan et le chef […]
pianos Margaret Leng Tan, American composers orchestra, dir. Dennis Russell Davies.
Convaincu que le rôle de la musique était « de calmer l’esprit et de le rendre sensible à l’influence divine», Cage, sous l’influence des philosophies orientales, compose en 1947 avec Les Saisons la première page d’easy-listening symphonique. La pianiste Margaret Leng Tan et le chef d’orchestre Dennis Russell Davies rendent un bel hommage au musicien-amateur de champignons, avec ce disque qui a l’immense avantage d’offrir un panorama exhaustif de l’œuvre de Cage, de la jeunesse (The Seasons, Suite for Toy Piano, Concerto pour piano préparé et orchestre de chambre) à la maturité (Seventy-Four). Avec The Seasons, destiné à un ballet de Cunningham dans des décors de Noguchi, Cage déambule déjà de manière extraordinaire et avec humour entre les compositeurs qu’il admire : Satie, Schoenberg et Stravinsky ? une musique d’orchestre chorégraphiée avec délicatesse, où le changement des saisons, métaphore de celui des humeurs, est le prétexte d’une musique irréelle, entre rêve (Hiver), touffeur (Été), renoncement (Automne) et impressionnisme (Printemps). Le Concerto pour piano préparé renoue avec l’atmosphère étrange et orientalisante de son piano préparé, technique inventée deux ans plus tôt (en 1948) pour les subtiles Sonates et Interludes. Entre rythme sec, écho métallique et résonance ductile, le rituel Gagaku des cordes de l’instrument créent un univers sidéral en expansion, modulé par le silence.
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