Des petites chansons tendres et frêles tissées en Ecosse.
The Royal We, “le nous royal”, mouais. Il existe, dans leur Ecosse, deux mots parfaits pour décrire toutes choses frêles et mignonnettes : wee et twee. The Royal Wee ou The Royal Twee auraient donc pu être le nom de ce groupe espiègle et menu, qui susurre une pop en dentelles telle que la pratiquaient autrefois en ces terres pourtant dures les Strawberry Switchblade, The Pastels ou Shop Assistants – et leurs descendants Belle And Sebastian, Bis ou Tallulah Gosh. Avec une jubilation et une boulimie de “lalala” qui fait d’eux de très honorables B-52’s lo-fi, les six Ecossais(e)s – groupuscule culte chez les filles Emmaüs-chic et les garçons geek beat du Royaume-Uni – se sont ainsi spécialisés dans la pop-song farouchement indie, un peu hystérique et puérile, qui impose que l’on dodeline vigoureusement et que l’on pogote dans ses poches. Car le groupe a beau chanter le ravissant All the Rage sans la moindre colère et agressivité, il psalmodie surtout le grandiose I Hate Rock’n’Roll qui en dit long sur son attachement aux groupes en The, aux braillards et aux paillards. En fin de parcours, il réussit, par une reprise aussi charmante que nunuche, cet exploit notable : totalement assexuer le Wicked Game de Chris Isaak.
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