1990. L’album The Geto Boys défraie la chronique et attire les foudres de la censure. Truffé de textes écrits à la première personne relatant avec de truculents détails les méfaits en tout genre de psychopathes ambulants (homicides, agressions diverses…), cet album devait porter un premier coup d’arrêt sérieux au hip-hop positif de la fin des […]
1990. L’album The Geto Boys défraie la chronique et attire les foudres de la censure. Truffé de textes écrits à la première personne relatant avec de truculents détails les méfaits en tout genre de psychopathes ambulants (homicides, agressions diverses…), cet album devait porter un premier coup d’arrêt sérieux au hip-hop positif de la fin des années 80 et laisser présager l’avènement du gangsta-rap. Mais les temps ont changé, et aujourd’hui les Geto Boys Willie D, Scarface et Bushwick Bill, revenus des fortunes diverses de leurs aventures solo s’appliquent à expliquer plutôt qu’à glorifier. La patte Geto Boys est pourtant toujours vivace sur First light of the day ou I just wanna die, où Bushwick Bill en solo nous relate son propre suicide tant désiré. Pourtant, les titres les plus passionnants sont aussi les plus conscients : The World is a geto reprise de War , Blind leading the blind, Time taker, Geto fantasy et Niggas and flies. Largement produit par Mike Dean, au son très ancré Côte Ouest, The Resurrection plaide pour l’aspect historique de cette réconciliation des Geto Boys dont la séparation de 91 avait pourtant été envisagée comme un bon coup de pub en vue d’éventuelles retrouvailles.