S’il y a bien un moment de leur carrière où les petits Ecossais d’Idlewild risquent la gloire, c’est aujourd’hui. Eveillés musicalement aux choses du rock ? AC/DC, Nirvana, Black Flag ? plus tôt que la plupart de leurs conscrits (l’axe Coldplay-Strokes-Vines), ces jeunots punks et nerveux sont à l’œuvre depuis 1998 et possèdent deux albums […]
S’il y a bien un moment de leur carrière où les petits Ecossais d’Idlewild risquent la gloire, c’est aujourd’hui. Eveillés musicalement aux choses du rock ? AC/DC, Nirvana, Black Flag ? plus tôt que la plupart de leurs conscrits (l’axe Coldplay-Strokes-Vines), ces jeunots punks et nerveux sont à l’œuvre depuis 1998 et possèdent deux albums furieusement décapants à leur actif. Un peu à la manière de Weezer, Idlewild pourrait aujourd’hui bénéficier d’un changement de vent : l’air du temps semble propice à leur punk-rock flamboyant, éduqué.
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Pour en arriver là, le charmant Roddy Woomble et ses camarades d’Edimbourg ont légèrement fait évoluer leur popote adrénalinée, ajoutant force lyrisme et mélodies finaudes au bruit et à la fureur de leurs guitares. Un équilibre étonnant et intenable entre l’Amérique de Nirvana et l’Angleterre des Smiths. The Remote Part turbine toujours avec une efficacité tonitruante, l’abrasif A Modern Way of Letting Go ravage sévère et le fauve (I Am) What I Am Not possède la tension des grands timides se faisant violence pour paraître sûrs d’eux.
Mais ce troisième album montre clairement quelques influences éloignées du punk-rock, quand des tornades de violons (You Held the World in Your Arms) complètent les bourrasques de guitares. Roddy Woomble chante parfois comme Morrissey ? la joie de vivre en plus. Car Idlewild ne prend jamais le temps de s’apitoyer et chaque morceau à l’inspiration romantique est vite balayé par les assauts soniques du suivant. A ce jeu, Idlewild trouve l’équilibre idéal entre rock brutal et joliesses pop.
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