Ce folklore bucolique a l’apparence d’un agneau bouclé et cajoleur : le diable est pourtant en lui. Comme chez Daniel Johnston, ne surtout pas se fier aux airs inoffensifs de ces doux dialogues de guitare sèche : ils se révèlent encore plus dérangeants que les duels de banjo de Délivrance. Dans le civil, Daniel et […]
Ce folklore bucolique a l’apparence d’un agneau bouclé et cajoleur : le diable est pourtant en lui. Comme chez Daniel Johnston, ne surtout pas se fier aux airs inoffensifs de ces doux dialogues de guitare sèche : ils se révèlent encore plus dérangeants que les duels de banjo de Délivrance. Dans le civil, Daniel et Asa jouent du punk-rock enchevêtré au sein des vétérans Lungfish. Dans le privé, ils deviennent The Pupils et parlent d’agneaux à mains humaines ou des glandes mammaires de Jésus-Christ. Le pire, c’est que cette paire ? aux allures de Charlie Manson en planque chez les Amish ? engendre cet effroi sans le moindre effet pyrotechnique, avec juste deux guitares maigres et des voix tremblantes. Une leçon d’écriture gothique magistrale pour tous les apprentis sorciers de l’electro-terreur ou du rock-famille Addams. Pour garantir la qualité des cauchemars, on vous conseille, le soir, d’écouter The Pupils en lisant Patrick McGrath.
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