De jeunes Néo-Zélandais perpétuent une très belle histoire locale de la pop. Critique.
Au début des années 80, on découvrait le paradis : une île déserte, où étaient parvenus à la nage, exténués mais survivants, les plus beaux sons du monde – le Velvet, Joy Division, les Byrds, Television… Ils s’y étaient reproduits et avaient prospéré en hybrides sans brides : leur capitale étaient Dunedin, tout au sud de la Nouvelle-Zélande, et ils s’appelaient The Chills, The Verlaines ou The Bats. Des groupes qui enchantent et rendent meilleur.
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Cet esprit fort, têtu, largué est perpétué par l’excellent label local Fishrider, dont la dernière recrue, The Prophet Hens, a visiblement racheté l’orgue à gorge profonde et mélancolie sévère des Chills. C’est ce psychédélisme plaintif, cette jangly-pop tracassée, cette sunshine-music pour nuit sans lune que jouent ces romantiques, avec ce mélange unique au monde de tension et de bucolisme, d’urgence et de nonchalance qui fait le son de Dunedin. Pas vraiment all black, encore moins all white : all grey, mais avec mille reflets d’or et d’argent.
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