Réédition très enrichie et merveilleuse des fadas écossais. Critique.
L’ébouriffante expérience sonore délivrée par cet album, initialement produit en 2008, méritait amplement une réédition, par ailleurs augmentée de sessions ultra lo-fi (2013) enregistrées dans l’environnement monacal d’un camping-car, quelque part sur l’île d’Eigg, en Ecosse. Car Johnny Lynch, surfer d’argent d’une pop-folk introspective et fouineur impénitent de toutes les étrangetés générées par les machines de studio, collectionneur monomaniaque de bonnets à pompon, label manager à géométrie variable et compagnon de goguette de KT Tunstall, King Creosote ou James Yorkston, peut revendiquer des influences en grand écart, des Super Furry Animals à Bon Iver. Johnny n’est pas un ange, mais tant qu’on le laisse apparier frémissements d’une guitare acoustique et d’un vocodeur à un chant prodigieux tout en intuitivité émotive, il n’a que peu d’équivalence en matière d’étrangeté élégiaque et de beauté de la marge.
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