Le feu aux fesses, une élite new-yorkaise revisite l’esprit du disco.
La fête débridée a fait place à une mécanique trop bien huilée, alimentant une gigantesque pompe à fric : alors, le disco est mort. Manifestement, Daniel Collas et Sean Marquand, rois de la nuit new-yorkaise et têtes pensantes de ce groupe, ont décidé de remonter le courant des trémoussements originels. Leur carnet d’adresses les a bien secondés : participent ainsi aux festivités Jon Spencer (sans son Blues Explosion), le bassiste de TV On The Radio, et des sidemen d’Amy Winehouse ou Mary J. Blige.
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On imagine le résultat protéiforme, et on a raison : disco donc, mais également new-wave, rock psychédélique et funk occupent simultanément la piste de danse. Avec de gros bouts de salsa dedans. Des sons irisés comme votre premier synthétiseur, un chorus d’harmonica délicieusement hors sujet, une basse empruntée à Chic, une improbable descente de clavecin, un salut révérencieux à Sly Stone (Give It a Rest) ou un break droit sorti du Meddle de Pink Floyd tournent comme des hélicos dans un ciel de lit. Les comptables y voient déjà une réponse savoureuse à Empire Of The Sun ou MGMT. Considérons simplement que si Parliament est grand, et George Clinton son prophète, ce groupe phénomène offre un quiz permanent, plus du plaisir – et avec le sourire encore.
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