L’univers étrange, raffiné et obsédant d’un français de Bristol.
Quand il n’enseigne pas aux étudiants de Bristol à parler le français avec l’accent des Charentes-Maritimes, François Marry enregistre inlassablement, avec une vaste vue sur le monde. On lui doit notamment un véritable petit hymne électro-pop lo-fi, le génial Revu (sorte de Courage des oiseaux gay), des petits films d’animation, du cinéma primitif dans la plus pure tradition anglaise du kitchen-sink drama (puisque filmé dans sa cuisine), des peintures sensibles, des ribambelles de dessins, de photos, de nouvelles et, surtout, de chansons.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Stakhanoviste gourmand d’expériences et de rencontres, il peut ainsi aussi bien collaborer avec des sommités de la pop aquarelliste de Bristol comme Crescent que jouer seul avec son Casio de boot-sale, rendre hommage aux Pastels comme à Françoise Hardy, chanter en français de chambrette comme sur des complexes musiques de chambre. Lo-fi par contrainte économique, indé par engagement poétique, luxuriante dans son dénuement, sa pop est ainsi devenue, au fil des ans et des sorties plus ou moins officielles (cet album date de 2006), une source constante de bonheur sur le net.
Avec leurs lignes douces mais leurs sommets hérissés, ses Atlas Mountains sont le groupe idéal, rêveur et décousu, pour accompagner des chants doucement illuminés, laissés en friche joyeuse depuis que Dominique A s’était évadé de La Fossette. C’est avec un tapis rouge que François reviendra en France.
{"type":"Banniere-Basse"}