Ils sont, avec les aurores boréales, les films de Kaurismäki et le souvenir d’une jolie blonde nommée Suski, une des bonnes raisons qu’on a d’aimer la Finlande ? ou du moins l’idée qu’on s’en fait. En 1989, quand ils débarquent en France (soit quatre ans après leurs débuts), les 22-Pistepirkko font l’effet d’un flocon de […]
Ils sont, avec les aurores boréales, les films de Kaurismäki et le souvenir d’une jolie blonde nommée Suski, une des bonnes raisons qu’on a d’aimer la Finlande ? ou du moins l’idée qu’on s’en fait. En 1989, quand ils débarquent en France (soit quatre ans après leurs débuts), les 22-Pistepirkko font l’effet d’un flocon de neige en pleine canicule, d’un petit vent de blizzard courant sur l’échine des eighties agonisantes. Avec leur swamp-blues surréaliste, leur mélange de vieilles guitares et de claviers à malice, leur mutisme pince-sans-rire et ce brin de folie qui transforme chacun de leur concert en happening, les 22-Pistepirkko dénotent d’emblée et s’installent pour longtemps dans nos cœurs.
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Treize ans plus tard, à l’heure des bilans et malgré une petite baisse de régime en fin de parcours, ils y sont toujours. Mieux, cette scrupuleuse compilation (enrichie de quelques précieuses raretés) permet de mesurer le chemin parcouru par ces trois petits bonhommes, bidouilleurs de génie dont le moindre des mérites n’est pas d’avoir su, peu à peu, accaparer l’électronique pour en faire quelque chose de profondément original. Un seul regret. Où sont passées les chansons du batteur Espe, ces longs monologues sur la condition d’ivrogne, tellement atones qu’ils en deviennent hypnotisants ?
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