Les envoûtements d’un jeune flûtiste au top, sur le toit du monde.
La flûte indienne en roseau fascine l’Occident depuis la fin des années 60 et la sortie de l’album Call of the Valley, sur lequel figurait le grand maître du bansuri (son autre nom) Pandit Hariprasad Chaurasia. Rares en effet sont les instruments qui accèdent aussi directement à cette réalité spécifique et irréductible qu’est la spiritualité. Et rares ceux qui nous procurent une telle sensation de contentement.
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Hermann Hesse, auteur du Loup des steppes, et grand orientaliste, disait du bansuri que ses sons avaient le don de “désaltérer l’âme à la manière d’une source de montagne”. Sunil Dev Shrestra est un ancien élève de Chaurasia. Il est aujourd’hui âgé d’une trentaine d’années, autant dire un novice à l’aune de la musique classique indienne. Il nous vient de ce Népal où la profondeur de la quête religieuse semble en rapport avec les hauteurs inégalées des cimes environnantes. C’est en prospectant des musiques pour son film La Vie de Bouddha, il y a six ans, que Martin Meissonnier, jadis producteur de Fela Kuti et King Sunny Ade, a fait la découverte de ce virtuose de Katmandou. Envoûté par l’exceptionnelle qualité de son jeu, il lui a proposé d’enregistrer ce premier album composé de sept improvisations.
Sans le moindre accompagnement, Sunil Dev nous entraîne sur les derniers sentiers restés vierges de l’une des plus hautes traditions musicales au monde. Son album s’écoute de préférence chez soi au calme, à l’aube ou au crépuscule et, on l’aura deviné, surtout pas au casque dans le métro aux heures de pointe.
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