Après presque quarante ans de pop excentrique, toujours pas une ride. Critique.
Avec, par exemple, The Cure et Wire, The Monochrome Set est l’un des derniers groupes de la charnière punk/ post-punk encore en activité régulière – et singulière. Car à l’époque du mollard et des T-shirts déchirés, eux s’habillaient en princes indiens, jouaient au cricket, opposaient à l’anarchy in the UK un désuet anachronisme in the UK : guitares surf, arrangements de musichall, mélodies dandy, psychédélisme servi en porcelaine fine…
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Largués à 20 ans, l’inénarrable Bid et ses compagnons d’utopie le demeurent fatalement à 50. Comme de vieux lords anglais farceurs mais toujours piquants, ils continuent d’envisager la pop anglaise comme une vaste salle de jeu, avec beaucoup de trampolines pour que trépignent ces refrains éternels, et des miroirs déformants pour que la vie paraisse plus large, plus absurde encore. “Comme un film de la Nouvelle Vague, mais avec Louis de Funès dedans”, résument-ils, toujours précieux.
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