Des histoires de fantômes,
par une fanfare qui évoque
Sufjan Stevens ou Beirut. Critique et écoute.
Sur un mini-album précédent, cette fanfare d’enterrements de Brighton s’amusait à peindre en noir des chansons des Pixies, d’Iggy Pop ou d’Eurythmics. On aurait pu écrire “pendre en noir”, tant ces versions abolissaient les frontières entre pop de chambre et chambre funéraire.
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C’est la même ambiance viciée de cabaret, mais aussi le même luxe artisto, que le groupe de Brighton offre aujourd’hui à ses propres chansons. Sur ce troisième album, il est question de spectres – et pas seulement ceux de Kurt Weill ou des Tindersticks.
Chaque chanson met ainsi en scène une sombre histoire d’incubes et de succubes plus ou moins malveillants, toutes à glacer les sangs, à glacer les sons. Les cordes, en fouets, évoquent plus Halloween qu’Hollywood : froid et effroi garantis dans ce train fantôme et majestueux, avec un James de Malplaquet parfait en crooner même pas peur.
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