On l’imaginerait volontiers en enfant perdu, échappé du pays imaginaire de Peter Pan, mais c’est au clan pop excentrique anglais qu’il s’est rallié, après avoir choisi Wolf comme nom de scène, pour se jeter la tête la première dans la gueule du loup. Dans ce cercle très fréquentable, ce Londonien partage le romantisme littéraire de […]
On l’imaginerait volontiers en enfant perdu, échappé du pays imaginaire de Peter Pan, mais c’est au clan pop excentrique anglais qu’il s’est rallié, après avoir choisi Wolf comme nom de scène, pour se jeter la tête la première dans la gueule du loup. Dans ce cercle très fréquentable, ce Londonien partage le romantisme littéraire de Kate Bush, la féerie envoûtante de Bat For Lashes et les désirs à l’état brut de PJ Harvey, son idole absolue, en suivant la règle d’or de ces trois sœurs d’adoption : commencer tôt. Ainsi, à 23 ans, Patrick Wolf en est déjà à son troisième album, toujours armé d’une plume déjantée ? il n’est visiblement pas sorti indemne de son éducation classique au violon. Les cordes, au cœur de ce méticuleux travail d’orfèvre, font des rencontres inattendues (des pulsations tribales sur Overture, des beats electro inquiétants sur The Stars, un air de fête foraine sur The Magic Position), aussi audacieuses que la teinture écarlate des cheveux de ce troubadour, pour créer des merveilles de pop éclatante.
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Entre deux tours sur ce manège abracadabrant, Patrick Wolf ouvre la porte de son jardin secret et se dévoile au piano. Son ton se fait alors grave, désarmant de simplicité, et il susurre au creux de l’oreille, comme un fantôme abîmé par des tourments amoureux (Magpie avec Marianne Faithfull en guest, Augustine). Les recoins sombres peuvent cacher les illuminations les plus inouïes.
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