A Montréal, on se souvient aujourd’hui encore de la Lhasa période Foufounes Electriques, qui arborait un crâne complètement rasé, et qui donnait ses premiers tours de chant avec un musicien de la ville, Yves Desrosiers, compagnon de route de Jean Leloup. En 1997, toujours avec Desrosiers, elle enregistre son premier album, La Llorona, qui devient […]
A Montréal, on se souvient aujourd’hui encore de la Lhasa période Foufounes Electriques, qui arborait un crâne complètement rasé, et qui donnait ses premiers tours de chant avec un musicien de la ville, Yves Desrosiers, compagnon de route de Jean Leloup. En 1997, toujours avec Desrosiers, elle enregistre son premier album, La Llorona, qui devient rapidement un joli succès de bouche à oreille. La réputation de Lhasa franchit vite les frontières du Québec, mais elle préfère disparaître. Six ans après La Llorona et un parcours personnel qu’elle confesse volontiers douloureux, c’est dans la métropole québécoise que Lhasa a finalement choisi de continuer sa belle aventure discographique, en entourant pour l’occasion de deux producteurs qu’elle connaît bien, François Lalonde et Jean Massicotte.
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Echafaudé pas à pas, The Living Road respire aujourd’hui le bel artisanat. On y entend, derrière la voix toujours envoûtante de Lhasa, des minimélodies joliment déconstruites, bricolées à petits coups de glockenspiel, de marimbas, de piano, de guitare et de violoncelle, qui prennent habilement corps dans la durée. Mis au point à Montréal dans la confiance et la sérénité, The Living Road n’en reste pas moins un disque plutôt sombre, magnifiquement sombre, qui revisite largement les douloureux moments vécus ces dernières années par Lhasa. Ecrits en anglais, en espagnol et en français, les textes de Lhasa évoquent sans détour des expériences intérieures vécues entre route, doute et déroute. Il est question d’amours laissées en souffrances, d’impasses récurrentes, de voyages impossibles, de déracinements insurmontables, de crises qui ont bien l’air d’être celles de la trentaine, parce que Lhasa, il n’y a pas si longtemps que ça, était en plein dedans.
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