Le groupe délivre un nouvel album entre expérimentation planante et évidence mélodique.
Infatigables ! Depuis la création du groupe à l’orée des années 1980, The Legendary Pink Dots a sorti une centaine d’albums, et encore, ce chiffre ne tient pas compte des projets parallèles et des carrières solo, notamment celle, tout aussi prolifique, du charismatique leader et chanteur Edward Ka-Spel. Groupe à géométrie variable formé autour des deux piliers que sont Ka-Spel et The Silverman, les Dots sont revenus depuis 2008 à leur formule plus minimaliste des débuts, celle qui a vu jaillir les chefs-d’œuvre du groupe. Sur Pages of Aquarius, dernier album “officiel” du groupe, et disque d’une grande inventivité, on entend des chansons certes barrées, mais dignes de la période Any Day Now (1987) où le groupe est alors à son sommet. Et en son sein, deux morceaux de plus de seize minutes chacun, comme ils en ont l’habitude. Car c’est sur le format long qu’ils laissent libre cours à toute leur créativité, où, entre expérimentations sonores et nappes planantes, l’inquiétante voix de Ka-Spel vient susurrer à l’oreille de l’auditeur de délicieux cauchemars.
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