Alors qu’à longueur de compilations forcément posthumes on rend encore et toujours hommage aux défricheurs d’hier d’Elektra à Factory , on vient de laisser mourir dans la plus grande indifférence l’excellent et chercheur label anglais Wurlitzer Jukebox. Quand, dans quelques années, un fanatique dressera le Nuggets de la pop underground des années 90 anglaises, […]
Alors qu’à longueur de compilations forcément posthumes on rend encore et toujours hommage aux défricheurs d’hier d’Elektra à Factory , on vient de laisser mourir dans la plus grande indifférence l’excellent et chercheur label anglais Wurlitzer Jukebox. Quand, dans quelques années, un fanatique dressera le Nuggets de la pop underground des années 90 anglaises, il s’offusquera d’une telle ingratitude, comment on a pu à ce point ignorer les perles amoureusement financées par l’activiste Keith Jenkins qui travaillait de nuit dans une usine de caravanes pour financer son obsession pour le 45t artisanal. Car on n’oubliera pas de sitôt quelques pop-songs d’élite signées Bitter Springs, Apples In Stereo, Low, Broadcast, Piano Magic, Stereolab ou Mogwai. C’est au Texas que ce fouineur obsessif a découvert son ultime trouvaille, Buddha On The Moon, doux électroniciens à la mélancolie légère, douceâtre, achetée d’occasion chez Nick Drake dont ils reprennent magnifiquement Which will. Un de ces albums qui transforment le papier peint en scènes marines, forcément à l’aquarelle, histoire de nous faire déjà regretter ce label parti sans couronnes. « Toutes les bonnes choses ont une fin, ironise Jenkins. Sauf les saucisses, qui en ont deux. »
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