The Kingsbury Manx, citoyens de Caroline du Nord, n’ont pas visité le rayon nouveautés du Tower Records local depuis vingt-cinq ans au moins, ne savent pas programmer un ordinateur ou une groove-box, ignorent que Syd Barrett a quitté Pink Floyd, attendent en vain qu’on les invite à la prochaine édition du festival Monterey Pop. Braves gens, […]
The Kingsbury Manx, citoyens de Caroline du Nord, n’ont pas visité le rayon nouveautés du Tower Records local depuis vingt-cinq ans au moins, ne savent pas programmer un ordinateur ou une groove-box, ignorent que Syd Barrett a quitté Pink Floyd, attendent en vain qu’on les invite à la prochaine édition du festival Monterey Pop. Braves gens, en somme, dont les travaux d’abeilles gavées aux acides s’étalent en vitrine d’un album dont on aurait le plus grand mal à deviner le millésime. Agiles et fragiles, The Kingsbury Manx savent mieux que faire illusion : ils SONT ce qu’ils prétendent vouloir être. Un avatar des turbulentes marées de 67 échoué sur la plage désertées des Beach Boys seventies, construisant d’hallucinants châteaux de sable selon les plans barjots d’un Kevin Ayers puéril et magnifique, accompagnés par les carillons des Byrds, bercés par les anges Simon & Garfunkel, parfois secoués par les spasmes du Velvet élimé de 69, année névrotique… Pudiques mélodiquement, souvent chantées les yeux baissés, on en est pas encore avec ces douze chansons au grand feu d’artifice Burtonien façon Mercury Rev ou Flaming Lips, mais on n’en est plus cependant à la contrition country lo-fi, car on a d’yeux ici que pour les hauteurs.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}