En pleine déconfiture du communisme appliqué, le camarade Billy signe son traité de communisme théorique. Ce pied de nez amusant (?) débute logiquement sur l’incontournable tube rouge de Pierre Degeyter, revisité grand orchestre et traduit en anglais. I dreamed I saw Phil Ochs last night est une évocation a cappella du chanteur américain, sorte de […]
En pleine déconfiture du communisme appliqué, le camarade Billy signe son traité de communisme théorique. Ce pied de nez amusant (?) débute logiquement sur l’incontournable tube rouge de Pierre Degeyter, revisité grand orchestre et traduit en anglais. I dreamed I saw Phil Ochs last night est une évocation a cappella du chanteur américain, sorte de cousin de Bob Dylan resté fidèle aux racines protest songs de leur Greenwich Village, puis poursuivi jusqu’à sa mort par l’ennemi fbi. Le seul morceau composé par Bragg, intitulé The marching song of the covert battalions, rappelle un peu le classique irlandais Johnny I hardly knew you. Clarinettes, tambours et guitares sèches. Puis Billy chantonne en espagnol, le temps d’un Nicaragua Nicaraguita aux sonorités traditionnelles plutôt réussi. Mais c’est finalement le dernier morceau ? le seul à éviter le piège béant du ton de la propagande ? qui nous touche le plus. My youngest son came home today est une marche funéraire d’Ulster, dédiée à un gamin tombé dans les rues de Belfast, autrement plus émouvante que les conneries opportunistes du lourdaud de Simple Minds. Sept belles chansons qui nous feront quand même regretter que Billy s’enfonce encore un peu plus profondément dans son maquis idéologique. Le dernier communiste ?
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Archives du n°25 (sept.90)
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