Du funk-rock gascon à destination mondiale : triomphe du glocal par des agités du bocal. Critique et écoute.
S’ils se reconnaissent dans le mouvement mondial des indignés, les deux mousquetaires de The Inspector Cluzo n’ont pas attendu les écrits du vieux Hessel pour occuper les places de marchés de la musique. Derrière leur funk-core qui, d’album en album, s’affirme de plus en plus direct et hédoniste, se cache un projet social total. La musique demeure rigolarde, chaloupée et rugueuse, détestant les bassistes, les footeux, les popeux et les hypocrisies bobos, évoquant un George Clinton épaulé par Fishbone et ravageant les scènes d’Australie, du Japon ou des Etats-Unis.
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Mais le groupe forme aussi une sorte de micro-coopérative internationale et solidaire. Au cœur de cette crise de l’industrie du disque, les fiers Gascons ont su se rappeler que le plus important n’était pas de trouver un label, un distributeur, des diffuseurs, mais que sa musique touche un public. Et ça, choyer ses fans, le groupe sait faire : pas moins de dix blogs tenus dans dix langues différentes, des objets ouvragés avec le plus grand soin et des bonus à tire-larigot. Et puis de toute façon, un groupe qui parcourt le monde en partenariat avec un producteur de basarmagnac peut-il vraiment avoir tort ?
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